Editeur: Helmut Aust (Freie Universität Berlin)


1. Message du Président

Chers membres de la SEDI,

Notre newsletter de janvier 2024 arrive dans un contexte de tensions. Plus que jamais, le droit international se retrouve au cœur de l’actualité, en particulier les audiences tenues au début du mois concernant les mesures provisoires demandées par l’Afrique du Sud à l’encontre d’Israël dans le cadre hautement symbolique du Palais de la Paix de La Haye. Nous, experts en droit international, avons été omniprésents : dans les médias, fournissant des commentaires en ligne sur les blogs et les réseaux sociaux, et publiant des éditoriaux du style « rapid response ».

Les atrocités commises par les terroristes du Hamas le 7 octobre 2023 et depuis cette date ont ébranlé le monde entier ; depuis lors, les gros titres ont été dominés par la réponse militaire écrasante et destructrice d’Israël. Alors que la mort et l’agonie qui prennent place à Gaza dominent les débats publics, notre attention est détournée d’autres situations tragiques, notamment au Myanmar, en Ukraine, au Soudan ou encore au Yémen. Je n’ai guère besoin de répéter les statistiques inquiétantes et perturbantes, ni de rappeler les images impensables qui hantent nos jours et nos nuits.

Tout au long de cette période troublée, les membres du Conseil de la SEDI ont observé très attentivement les développements en cours. Bien que certaines sociétés savantes aient publié des déclarations publiques sous diverses formes—condamnant certains comportements, appelant à un cessez-le-feu ou au respect de certaines règles juridiques internationales, invitant tous les membres à signer—nous n’avons pas agi de la sorte. Plusieurs raisons ont été invoquées pour expliquer cette retenue, notamment la réticence de certains d’entre nous à adopter une position unique au nom de nos membres, dont beaucoup ont des convictions profondes tant sur le conflit en cours que sur son contexte plus large. Compte tenu de la diversité de notre communauté, certains membres du Conseil ont également estimé qu’une brève déclaration pourrait être perçue comme ignorant les sensibilités légitimes de nos membres, dont beaucoup partagent des liens avec les communautés les plus touchées sur le terrain.

Cela dit, les statuts de la SEDI prévoient que l’un de nos objectifs est de contribuer au respect du droit (« rule of law ») dans les relations internationales. Le vendredi 26 janvier, la CIJ a rendu son ordonnance (contraignante) dans l’affaire Afrique du Sud c. Israël, dans laquelle elle a, entre autres, indiqué des mesures conservatoires pour prévenir la commission ou l’incitation au génocide, pour permettre la fourniture de l’aide humanitaire et pour assurer la préservation des éléments de preuve. La Cour a également appelé toutes les parties au conflit à Gaza à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et a appelé à la libération immédiate et inconditionnelle des otages enlevés le 7 octobre. Les avis peuvent diverger sur le fond, ou sur la question de savoir si ce résultat était celui que nous préférions ; à tout le moins, la Cour a clarifié certaines obligations juridiques de base, et il ne semble guère excessif pour nous d’attirer l’attention sur celles-ci et sur leur importance.

Qui plus est, notre mandat principal en tant que société savante implique la responsabilité d’appeler à un dialogue académique respectueux, aussi sensible que soit la question. De nombreux membres du conseil—et de la société dans son ensemble—ont fait part de leur désillusion face au ton acrimonieux et souvent conflictuel qui a caractérisé le débat dans la presse internationale, les médias sociaux et d’autres forums. Il est inadmissible d’encourager l’incitation à la haine et à la violence, d’appeler à la désobéissance active des règles juridiques internationales protégeant les civils innocents, ou de célébrer la déshumanisation des victimes de « l’autre camp ».

Malgré tout cela, je pense que nous pouvons encore pleinement interagir les uns avec les autres. Si l’on désire souligner l’importance du droit international, ou à tout de moins que le droit international puisse faire l’objet d’une réflexion soutenue, nos discussions doivent conserver ne serait-ce qu’un soupçon de civilité. Tous les membres de notre Sociétéet de la profession dans son ensemble—devraient être en mesure d’entrer en dialogue sur la base du respect mutuel et sans crainte de représailles personnelles ou de cruauté. Par-delà nos désaccords, nous pouvons faire preuve d’empathie et nous écouter les uns les autres sans dénigrement personnel ni attaques vicieuses. Il ne peut y avoir de place pour la haine ou la déshumanisation au sein de la SEDI.

Il va sans dire que nos futurs événements créeront un espace de débat académique sur ces questions juridiques sensibles. Les efforts des membres individuels de la SEDI pour diffuser leurs connaissances et expertise et interagir avec la société au sens large doivent être applaudis. En outre, alors que nous entamons notre troisième décennie, et comme annoncé dans la newsletter d’automne, le Conseil de la SEDI demeure impliqué dans une consultation stratégique afin de réfléchir à la contribution plus large de notre société, à la fois en tant que communauté de juristes internationaux et en tant que point de rassemblement pour la coopération et la collaboration.

Gleider Hernández
ESIL President


2. Editorial de l’invité par Lucas Lixinski: Donner une chance à l’empathie (et à l’autodétermination)

Lucas Lixinski*

En 1969, John Lennon a sorti son premier single solo, « Give Peace a Chance » (« Donnez une chance à la paix »). Cinquante-cinq ans plus tard, nous avons encore désespérément besoin de le faire. Nous devons également donner une chance à l’empathie et à l’autodétermination, comme le montre l’évolution récente des droits des indigènes en Australie. Le droit international et les juristes peuvent jouer un rôle important dans ce changement.

Le 14 octobre 2023, les Australiens se sont prononcés sur la création d’un organe d’autodétermination des Premières nations (aborigènes et insulaires du détroit de Torres) chargé de conseiller le Parlement fédéral australien. Cet organe, qui se serait appelé « Voice to Parliament » (« Voix au Parlement »), est le résultat du processus « Uluru Statement from the Heart » (« Déclaration Uluru venant du cœur »), un processus de consultation autochtone de plus de dix ans portant sur les différentes formes de reconnaissance. Les membres des Premières nations d’Australie font continuellement face aux pires résultats socio-économiques de tous les groupes de population du pays, sans compter qu’ils représentent moins de 4 % de la population mais plus de 30 % des personnes incarcérées. Au fil des ans, les propositions visant à pallier les inégalités dont souffrent les autochtones sont allées de la reconnaissance symbolique par le biais d’un préambule constitutionnel, solution que les peuples autochtones d’Australie ont rejetée, à la création d’un organisme tel que la Voix.

Pour aider les lecteurs européens à comprendre le rôle de la Voix au Parlement, l’on peut dire qu’il s’apparenterait à celui du Parlement européen des premiers jours, et aurait pour mission de donner des conseils sur les questions législatives concernant les peuples autochtones. Ainsi, la Voix serait l’intermédiaire entre les Premières nations et les peuples d’Australie et les législateurs qui sont très majoritairement blancs. Le vote par référendum était nécessaire car, en vertu du droit constitutionnel australien, toute modification de la Constitution du pays datant de 1900 doit faire l’objet d’un référendum.

Dans le processus d’Uluru, la Voix était la première de trois étapes séquentielles : Voix, Traité, Vérité. Pourquoi cet enchaînement ? Comme l’ont fait remarquer de nombreux dirigeants et défenseurs autochtones, la création d’un cadre institutionnel irait bien au-delà de la formule habituelle de reconnaissance déclaratoire des droits. Il s’agirait d’un mécanisme permettant de donner vie aux revendications autochtones et de les inscrire à l’ordre du jour. Il s’agirait d’un siège à la table, d’un moyen de mettre fin au paternalisme désinvolte (bien que souvent bien intentionné) qui consiste à parler des peuples autochtones au Parlement, plutôt qu’avec eux. Après la Voix, les peuples indigènes chercheraient à conclure des traités avec le gouvernement australien, puis s’engageraient dans un processus d’établissement de la vérité sur les conséquences persistantes du colonialisme dans le pays.

La Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones de 2007 (« DNUDPA »), que l’Australie a approuvée après avoir initialement voté contre, a sous-tendu une grande partie du processus Uluru et a souvent été évoquée durant les discussions sur le référendum de la Voix (mais pas au sein du débat dans les médias grand public) pour soutenir la Voix et le renforcement des institutions de manière plus générale. La DNUDPA tente de créer un espace pour l’autodétermination, à travers la conception d’institutions dirigées par des autochtones. La Voix en est un exemple.

Le référendum d’octobre 2023 a échoué et l’autodétermination est désormais en suspens, tandis que les peuples et les populations autochtones font leur deuil, se regroupent et élaborent des stratégies. Pourquoi cet échec ? Les explications sont nombreuses, mais l’une d’entre elles est que peu d’électeurs connaissent les peuples autochtones et qu’il était donc facile de dissocier la situation de ceux-ci de leur vie quotidienne. Les électeurs non autochtones n’ont pas perçu les enjeux d’une décision visant à changer le système, si bien que le statu quo a prévalu. En d’autres termes, en tant que nation, nous avons manqué d’empathie.

Alors que nous nous préparons tous pour 2024 et que nous évaluons le monde qui s’offre à nous, les juristes internationaux sont bien placés pour contribuer au changement. L’échec de la Voix ne devrait pas avoir d’impact négatif sur les droits des indigènes en Australie et au-delà. Même si le référendum a échoué, le processus d’Uluru est un formidable modèle d’autodétermination dans la pratique.

Le droit international au sens large permet également de susciter l’empathie. L’empathie en fait naturellement partie—ou, du moins, devrait le faire. Après tout, le droit international repose sur la tentative de comprendre la position des autres peuples sur différentes questions et sur la recherche de solutions mutuellement bénéfiques. Parfois, la solution consiste à laisser aux autres la possibilité d’autodéterminer leur destin.

Si nous voulons faire preuve d’empathie et laisser la place à l’autodétermination comme expression ultime, le processus de la Voix nous enseigne qu’il faut aller au-delà des actes symboliques de reconnaissance. Les juristes internationaux feraient bien de réfléchir plus profondément à la conception des institutions et à la manière dont les normes substantielles qui créent et façonnent le fonctionnement des institutions affectent les droits déclaratoires auxquels nous souscrivons. La déclaration de droits est un tremplin, pas un objectif.

Les Premières nations du monde entier méritent notre empathie. Les peuples opprimés par des agressions étrangères méritent notre empathie. Ils ont également besoin de l’aide des juristes internationaux pour exploiter le vocabulaire et les outils du droit international afin d’éliminer les obstacles et d’ouvrir de meilleures voies vers l’autodétermination. Si nous voulons vraiment que le droit international soit une force au service du bien, ces peuples méritent que nous leur donnions une chance.

*Lucas Lixinski est Professeur à la Faculté de droit et de justice de l’UNSW Sydney. Il est membre de la SEDI, co-organisateur du GR de droit international de la culture, et membre du comité de rédaction de ESIL Reflections.


3. Rencontre avec un membre de la SEDI – Markus P. Beham

Vous pouvez trouver la vidéo présentant Markus P. Beham, professeur associé, titulaire de la chaire de droit constitutionnel et administratif, de droit international public, de droit économique européen et international à l’Université de Passau, membre à vie de la SEDI et membre du groupe de travail « Greening ESIL », ici.

 


4. Quelles Nouvelles?

2024 Conférence annuelle de la SEDI à Vilnius – DERNIÈRE CHANCE DE SOUMETTRE VOTRE ABSTRACT !

La 19e conférence annuelle de la SEDI (5-6 septembre 2024) sera organisée par la Faculté de droit de l’Université de Vilnius en Lituanie, avec Go Vilnius, le ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Justice de la République de Lituanie comme partenaires de la conférence. La conférence sera précédée par des ateliers de pré-conférence des groupes d’intérêt le 4 septembre 2024.

Le thème de la conférence annuelle est “Changement technologique et droit international“. Ce thème est vaste et a des implications pour toutes les branches du droit international, des droits de l’homme à la résolution des conflits. Le discours principal sera prononcé par Simon Chesterman, professeur David Marshall et vice-proviseur (innovation éducative) à l’université nationale de Singapour. Il est également le doyen fondateur du NUS College et occupe le poste de directeur principal de la gouvernance de l’IA. Le professeur Chesterman ouvrira la conférence par une discussion sur la place de l’Europe dans le monde de la technologie : au centre ou à la périphérie.

La date limite de soumission des résumés pour une variété d’agoras est le 31 janvier 2024.
Le programme préliminaire est disponible. L’inscription anticipée à la conférence est déjà ouverte.
Veuillez consulter le site web de la conférence pour obtenir des conseils sur l’hébergement et suivre @esil2024vilnius pour les mises à jour.

 

2024 Forum de recherche de la SEDI à Nicosie – VÉRIFIEZ LE PROJET DE PROGRAMME !

Le prochain Forum de recherche de la SEDI aura lieu les 18 et 19 avril 2024 et sera accueilli par le Département de droit de l’Université de Chypre, à Nicosie.

Le Forum de recherche 2024 portera sur le thème suivant : “Revisiter les interactions entre les ordres juridiques“. À la lumière de l’urgence et d’un nouvel élan dans la fourniture de biens publics mondiaux dans un contexte d’instabilité mondiale, le Forum de recherche 2024 vise à explorer les interactions entre les ordres juridiques, en réexaminant les différents types d’interactions et la manière dont elles émergent et fonctionnent. Il a également pour objectif d’élaborer des cadres analytiques permettant de comprendre et d’évaluer ces interactions.

Le projet de programme est maintenant disponible et l’inscription est ouverte. De plus amples informations sont disponibles sur le site web du forum de recherche.

Si vous êtes un orateur ou un président, veuillez noter que vous pouvez encore demander une bourse de voyage de la SEDI ou une bourse pour les aidants (date limite : 15 février 2024).

 

Conférence soutenue par la SEDI sur les “Nouvelles technologies en droit international” à Prague – Lire le rapport !

Les 23 et 24 novembre 2023, dans les locaux de la Faculté de droit de l’Université Charles à Prague, en République tchèque, s’est tenue la conférence internationale soutenue par la SEDI pour les chercheurs en début de carrière, intitulée “New Technologies in International Law” (Nouvelles technologies en droit international). La conférence, organisée par le Dr. Alla Tymofeyeva de l’institution d’origine, s’est concentrée sur les défis posés par les technologies modernes et l’intelligence artificielle pour le droit international. Les délibérations ont porté sur les implications des nouvelles technologies pour le droit humanitaire, les droits de l’homme, le droit de l’environnement, le droit pénal international, le droit de l’espace et d’autres domaines. Les contributions individuelles ont abordé des questions telles que les “fake news”, l’utilisation des technologies dans l’agriculture durable et la réglementation des armes autonomes échappant au contrôle humain. Lire le rapport complet ici.

 

Conférence soutenue par la SEDI sur les “Nouvelles technologies en droit international” à Prague – Lire le rapport !

Les 14 et 15 septembre 2023, le Centre de droit international humanitaire et opérationnel a organisé une conférence très attendue : Le droit international et la réglementation du recours à la force : Épuisement, destruction, renaissance ? Réunissant une assemblée de quelque 70 experts, universitaires et praticiens du monde entier, la conférence a exploré l’interdiction complexe et sans cesse élargie du recours à la force militaire en droit international. Les intervenants ont exploré un large éventail de sujets, notamment le régime du jus ad bellum, la relation entre l’interdiction et ses exceptions, l’interdiction de la force en tant que norme impérative du droit international, la guerre hybride, la nécessité de réformer le Conseil de sécurité des Nations unies et l’interprétation de ses résolutions, l’intervention humanitaire et la doctrine de la responsabilité de protéger, ainsi que les paysages nuancés de l’autodéfense individuelle et de l’autodéfense collective. En outre, le rôle des cyber-opérations, l’intersection de la force avec les questions de territoire, les droits de l’homme et le droit international humanitaire, ainsi que l’utilisation de la force par les organisations internationales ont également été des sujets de discussion centraux. Lire le rapport complet ici.

 

 

 


5. ESIL Lectures et Dialogues

La Série de Conférences SEDI comprend des présentations organisées dans des institutions partenaires de la SEDI (en anglais ou en français) sur des sujets d’intérêt en droit international. Les vidéos des Conférences SEDI sont mises en ligne et sont accessibles aux membres et aux non-membres.

Les vidéos des Conférences SEDI sont disponibles sur notre chaîne YouTube : ESIL Lecture Series.
Les personnes désireuses d’organiser une Conférence SEDI sont invitées à cliquer ici.

La Société européenne de droit international, AJIL Unbound & 3 Generations of Digital Human Rights Research Project vous invitent au prochain Dialogue de la SEDI, qui fait partie de la série de conférences de la SEDI, sur les “Considérations éthiques dans les enquêtes en source ouverte“. L’événement aura lieu en ligne le lundi 18 mars 2024 à 17h30 CET. De plus amples informations sont disponibles ici. Si vous souhaitez y participer, veuillez vous inscrire via ce lien.

Toutes les conférences précédentes de la SEDI sont répertoriées ici.

 


6. ESIL Series

La ESIL Series publie des volumes de grande qualité sur les thèmes des conférences annuelles et des événements conjoints de la SEDI. Les volumes comprennent des chapitres basés sur une sélection de communications présentées lors des événements de la SEDI. Les chapitres peuvent avoir été révisés pour s’adapter au thème et à l’objectif du volume, et peuvent avoir été complétés par des chapitres supplémentaires qui traitent de sujets qui n’ont pas été pleinement explorés lors des événements mais qui sont essentiels pour une couverture complète du thème. Les volumes de la série seront soumis à un processus de révision en double aveugle par un comité éditorial de haut niveau en coopération avec les éditeurs de la série, et seront publiés par Oxford University Press.

La série de livres de la SEDI ajoute un nouvel ouvrage à sa série, International Law and Universality, éditée par Işil Aral et Jean d’Aspremont. Ce livre jette un regard sans complaisance sur les rôles et les fonctions joués par l’idée d’universalité dans les discours juridiques internationaux, ainsi que sur les récits de progrès qui l’accompagnent souvent. Ce faisant, il fournit une évaluation critique des mécanismes d’inclusion et d’exclusion liés au droit international et à ses stratégies discursives universalistes. L’universalité n’est donc pas réduite à la question de la portée géographique du droit international, mais est plutôt comprise en termes de frontières. Cela implique d’examiner comment l’idée d’universalité a été développée dans les langues vernaculaires dominantes du droit international – principalement l’anglais et le français – avant d’être universalisée et imposée aux juristes internationaux de toutes les traditions.

Cette analyse offre en même temps l’opportunité de revisiter les idéologies qui constituent l’identité des juristes internationaux aujourd’hui, ainsi que les processus de socialisation et d’éducation juridique auxquels sont soumis les juristes internationaux. En mettant l’accent sur les binaires qui découlent de l’invocation de l’idée d’universalité dans les discours juridiques internationaux, ce livre jette un nouvel éclairage sur l’idée d’universalité en tant que lieu de contestation dans les discours juridiques internationaux.

Le livre paraîtra le 24 mars 2024. Un lancement en ligne aura lieu au début du mois d’avril 2024, qui sera annoncé plus tard au printemps.

Pour plus d’informations, y compris sur les ouvrages déjà publiés, veuillez visiter le page web de la série.

Si vous souhaitez créer un volume à inclure dans la série, veuillez envoyer un courriel à les éditeurs général de la sériee, Christian J. Tams et Veronika Fikfak.


7. ESIL Reflections

ESIL ReflectionsESIL Reflections’ offre une analyse périodique de l’actualité et de la pratique du droit international, ainsi que de développements récents dans la doctrine et la théorie du droit international.

Cette publication électronique traite de sujets variés dans un langage accessible aux non-experts, l’objectif étant de stimuler le débat entre membres de la SEDI, experts et praticiens du droit international, en Europe et au-delà. Les ‘ESIL Reflections’ sont publiées sur le site de la SEDI et sont distribuées gratuitement aux membres de la Société.

Les rédacteurs sont Patrycja Grzebyk (rédactrice en chef), Lucas Lixinski, Alina Miron, Anne Saab et Peter-Tobias Stoll.

Les ‘ESIL Reflections’ sont des articles courts (3000-4000 mots) qui visent à développer un point en particulier et déclencher un débat plus poussé au sein de la communauté scientifique. L’usage répété des références est à éviter et doit être limité aux citations et aux œuvres récentes ou moins bien connues.

Les membres de la SEDI souhaitant contribuer aux ‘Reflections’ sont invités à envoyer leurs suggestions à Patrycja Grzebyk (patrycja.grzebyk@uw.edu.pl).

La copie et la reproduction d’une ‘ESIL Reflection’ sont autorisées à condition de mentionner dûment sa provenance. Pour vos citations, merci de préciser : Cet article est paru pour la première fois comme une ESIL Reflection (volume x, issue x), publié par la Société européenne de droit international, www.esil-sedi.eu

Dernières publications:


8. Nouvelles des groupes de réflexion

Les groupes de réflexion (GR) représentent une partie cruciale du succès de la société et de ses activités. Une liste de tous les GR est disponible sur notre site internet.

Groupe de réflexion sur les sciences sociales et le droit international

Le groupe de réflexion sur le droit international et les sciences sociales de l’American Society of International Law et le groupe de réflexion sur les sciences sociales et le droit international de la Société européenne de droit international coparrainent la série de conférenciers sur le droit international et les sciences sociales pour le printemps 2024. Tous les événements se dérouleront en ligne, pendant une heure à partir de 7 h, heure du Pacifique ; 10 h, heure de l’Est aux États-Unis ; et 16 h, heure d’Europe centrale en Europe. De plus amples détails sont disponibles dans le programme de la série.

Groupe de réflexion sur la paix et la sécurité

Le GR a récemment lancé un podcast dans lequel des universitaires discutent de leurs récents travaux sur des sujets d’actualité. Le premier épisode a présenté le Dr Ezequiel Heffes, sur le thème de la détention dans les conflits armés, et le second s’est concentré sur le gel des avoirs dans le cadre de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, en conversation avec le Dr Philipp Janig. Les deux épisodes sont désormais disponibles en téléchargement sur Spotify.
Le 30 août 2023, le GR a organisé un atelier pré-conférence à Aix-en Provence, France, lors de la conférence annuelle de la SEDI. L’atelier a comporté cinq présentations sur des questions transversales en matière de paix et de sécurité, à partir d’un éventail de perspectives disciplinaires, et il a été très bien suivi.

Groupe de réflexion sur le droit international de l’environnement

Le groupe de réflexio de la SEDI sur le droit international de l’environnement, en collaboration avec l’Université de Ljubljana, l’Université de Virginie occidentale, le groupe d’intérêt de la Société américaine de droit international sur le droit international de l’environnement, et gLAWcal, a organisé une conférence intitulée “Persistent Imbalances in International Trade and the Prospects for Sustainable Development, with a focus on developing countries” (Déséquilibres persistants dans le commerce international et perspectives de développement durable, avec un accent sur les pays en développement). La conférence s’est tenue à Ljubljana les 30 juin et 1er juillet 2023. Elle a abordé la crise de l’arrangement institutionnel de l’OMC, en soulignant les déséquilibres persistants du commerce international qui ont exclu de nombreuses régions et groupes sociaux. Les problèmes structurels causés par les mesures politiques nationales et internationales n’ont pas été abordés, ce qui a conduit à un recours à des mesures unilatérales qui ont aggravé la crise. Après l’échec du cycle de Doha, les efforts pour des négociations commerciales “favorables au développement” ont été remplacés par des accords bilatéraux, la montée en puissance des pays du BRICS et des guerres commerciales entre les grands blocs. La conférence visait à explorer les moyens de redéfinir les règles du commerce international pour un développement plus inclusif et durable, en conciliant l’ouverture internationale avec l’espace politique national et régional et en promouvant la coexistence de différents modèles économiques et sociaux dans la recherche d’accords commerciaux mondiaux socialement inclusifs et respectueux de l’environnement.

Groupe de réflexion sur les entreprises internationales et droits de l’homme

Le GR est très heureux d’accueillir deux nouveaux membres au sein du comité de coordination du GR : Nina Hart et Cristina Popa Tache.

Nina est candidate au doctorat au King’s College London, Dickson Poon School of Law, ainsi qu’avocate qualifiée à New York et solicitor qualifié pour l’Angleterre et le Pays de Galles. Elle a déjà travaillé en tant que conseillère juridique dans le cadre de litiges et de négociations de traités et a conseillé des décideurs politiques dans le domaine du droit international, notamment en matière de droits de l’homme, de droit économique international et de droit pénal international.

Cristina est professeur associé de droit international public au département de droit de l’université d’études économiques de Bucarest. Elle possède une expertise dans divers domaines du droit international des investissements, des droits de l’homme, du droit des affaires, ainsi que de la communication, des nouvelles technologies et de la transdisciplinarité. Elle est également membre du Centre international de recherches et études transdisciplinaires (CIRET), à Paris, et vice-présidente de la recherche et des relations internationales de la Société des sciences juridiques et administratives (Adjuris), éditrice chez Taylor & Francis et Routledge, et rédactrice en chef de l’International Investment Law Journal d’Adjuris.

Cristina et Nina rejoindront Emanuela Orlando et Belen Olmos Giupponi en tant que membres du comité de coordination de l’IG sur les entreprises internationales et les droits


9. Renouvellement de l’adhésion à la SEDI

L’adhésion à la SEDI se fait pour l’année civile, de janvier à décembre. Si vous n’êtes pas membre depuis 5 ans ou membre à vie, ou si vous n’avez pas encore répondu aux récents courriels de rappel, il est maintenant temps de payer votre cotisation pour 2024. Nous vous encourageons vivement à le faire dès que possible afin d’être inclus dans nos publications et dans les listes de membres du groupe de réflexionntérêt de la SEDI pour 2024.
Le paiement de la cotisation est simple et rapide : accédez à la plateforme d’adhésion en ligne, sélectionnez votre option d’adhésion préférée, connectez-vous à votre compte personnel et procédez au paiement.

Il y a maintenant 21 groupes de réflexion de la SEDI ; assurez-vous d’avoir indiqué tous ceux que vous souhaitez rejoindre. Vous pouvez rejoindre ou quitter un groupe à tout moment en cochant la case à côté du groupe d’intérêt. Vous pouvez également rejoindre le réseau de début de carrière de la SEDI en cochant la case prévue à cet effet.
Les membres qui souhaitent s’engager pour 5 ans ou à vie sont les bienvenus.


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